
[À lire] En ce jour de grève, il est sans aucun doute nécessaire de nous pencher sur les différentes dimensions du « conflit » – entre nations, dans la société ou au sein même de l’individu.
« Héritiers d’une époque qui a longtemps cru à la possibilité d’en finir un jour avec le conflit, nous sommes aujourd’hui, pour cette même raison, effrayés face à tout ce qui menace nos vies et nos sociétés. (…) Sans doute a-t-on trop pensé le conflit en termes de son dépassement vers la solution: les conflits étaient surtout conçus comme un moyen vers la fin, un moment difficile qu’il fallait dépasser. Et c’est la raison pour laquelle nos contemporains se retrouvent aujourd’hui désarmés face à la nécessité de repenser l’ensemble des pratiques sociales – santé, urbanisme, éducation, politique, etc – sous la forme d’une tension irréductible dans la recherche d’une solution.
La question fondamentale qui se pose désormais à nous pourrait être formulée ainsi: comment penser les termes d’un conflit autrement que dans la recherche de son dépassement ? Comment penser la permanence du conflit? (…) Conflit qui n’est pas anthropocentrique mais consubstantiel à la vie, à l’existence, qui est ontologique. »
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