L’émergence sur la scène sociale de la souffrance au travail amène bien souvent les psychologues du travail à intervenir entre autre sur la prévention des risques psychosociaux mais aussi sur l’accompagnement post-traumatique des accidentés du travail, des professionnels agressés ou harcelés. Pour autant, le clinicien du travail n’a pas pour tâche principale de « rendre supportable l’insupportable », ni de valider la croyance que la « parole libère ». Les interventions en clinique du travail s’inscrivent plutôt dans la tradition de la « recherche-action » avec pour visées « l’extension du pouvoir d’agir des professionnels sur leur milieu de travail et sur eux-mêmes« , c’est-à-dire le développement du sens de leur expérience au travail et celui de leur efficience.
Protocole d’intervention
- Suite à un événement traumatique, lors de situations tendues ou dans le cadre de transformations, les salariés ont besoin d’être accompagnés et soutenus. Pour ce faire ces interventions sont organisées selon un protocole bien particulier qui amène des collectifs de professionnels à se confronter entre pairs ayant le même objet de travail, à la commande institutionnelle adressée au psychologue du travail. La commande peut être adressée par différents commanditaires qui peuvent être les CSE (Comité social et économique), les directions des ressources humaines, directions, syndicats, etc.
- Les thèmes des commandes sont très variables et peuvent émerger du fait de conflits interpersonnels, de risques psychosociaux, de réorganisation interne, de difficultés de communication ou encore de difficulté de coopération, etc.
- Pendant toute l’intervention, les psychologues du travail, qui interviennent en binôme, ont pour objectif central le développement de l’activité des professionnels et par conséquent celui du sujet. Loin d’être un dispositif où l’on vient confesser les limites de sa subjectivité, la clinique du travail est un cadre où les professionnels viennent entretenir leur passion de s’emparer de l’objectivité du monde professionnel et ce pour repousser les frontières de leur métier.
- Pendant l’intervention, les premiers destinataires des controverses sur le travail sont les professionnels eux-mêmes. Grâce à l’analyse de leur activité, les professionnels vont pouvoir faire quelque chose de ce qu’ils font avec le psychologue. Ce sont ces petits mouvements qui vont changer les choses dans la vie singulière des sujets au travail et dans l’organisation, car l’horizon est toujours la transformation de l’organisation.
Mon approche
- Mes axes d’intervention dans ma pratique clinique sont l’analyse des situations de travail individuelles ou collectives en matière de qualité du travail, d’efficacité et de santé mentale au travail. Il est également question au travers de mes interventions d’instruire la problématique du développement de la santé mentale des professionnels en installant, développant et renouvelant les modalités du dialogue social.
- Ma pratique m’amène à construire et mettre en application des actions de prévention auprès des CSE (Comité Social et Economique), mais aussi auprès des hiérarchies (cadres de proximité et managers).
- Les interventions en clinique de l’activité permettent également de restaurer les ressources organisationnelles d’un travail de qualité au service de l’activité individuelle et collective. Le développement du collectif de travail, dans le dialogue institué avec la ligne hiérarchique, est regardé comme un objectif et comme un moyen d’aborder les questions de la santé mentale.
Pour toutes demandes ou précisions quant à ce dispositif institutionnel, n’hésitez pas à me contacter par téléphone: 06.11.72.32.04 ou par email: cdumas.psychologue@gmail.com.
